

Le Guéridon ou les "Tables Tournantes"
Le guéridon est un outil de communication avec les esprits. Il ne s’agit pas d’un mythe ou d’un divertissement de salon, mais d’une pratique bien réelle, que nous utilisons encore aujourd’hui avec sérieux et respect.
Concrètement, une petite table légère — souvent un guéridon en bois — est placée au centre d’un cercle de participants. Chacun y pose les mains, sans forcer. À travers l’énergie collective ou le canal médiumnique d’un ou plusieurs membres du groupe, l’esprit se manifeste en imprimant des mouvements au meuble : rotations, inclinaisons, déplacements ou vibrations. Ce ne sont pas les participants qui poussent la table, ce sont les esprits qui se servent du guéridon comme d’un prolongement de leur volonté. Nous avions d'ailleurs eu, lors d'une séance de guéridon, cette phrase :
"N'oubliez pas que vos mouvements sont le prolongement de nos pensées."
Les réponses dépendent ensuite du protocole mis en place. Certains utilisent une rotation dans le sens des aiguilles d’une montre pour signifier “oui”, et dans le sens inverse pour “non”. D’autres demandent des coups (un pour oui, deux pour non), ou observent les inclinaisons : vers la droite, vers la gauche, etc. Il n’existe pas de règle unique — chaque groupe établit son propre code avec l’entité présente. Ce qui compte, c’est la constance et le respect.
Le guéridon a été largement utilisé au XIXe siècle, notamment par Victor Hugo, durant son exil à Jersey. Il tenait alors des séances régulières avec sa famille et des proches. Ce n’était ni un jeu ni un spectacle, mais une véritable quête de sens et de lien avec l’invisible. Ses écrits issus de ces séances sont rassemblés dans Les tables tournantes de Jersey, et ils témoignent de la profondeur de ce qu’il a vécu.
